Ce matin, j'ai été dérangée par une scène qui semblerait normale mais qui ne l'est pas pour moi. Un père et un fils. Jusque là, tout vas bien. Le problème, c'est que le père en question ignorait complètement son fils. Ils marchaient certainement sur le chemin de l'école. L'enfant devait avoir à peu près 5 ou 6 ans. Il courait presque derrière son père qui ne s'occupait absolument pas de lui. Il fumait sa cigarette en marchant, l'autre main dans la poche et regardait de l'autre côté. Ne communiquait pas avec son fils. Il aurait peut-être voulu discuter avec son papa, avant d'aller retrouver ses amis à l'école.
C'était tellement difficile de lui donner au moins la main ?

C'est bizarre à expliquer. Je sais pas si c'est possible en fait. Ce que je ressens. Ouais, je sais pas pourquoi je le ressens. Ce vide alors qu'il devrait être à jamais plein. Cette impression que je me suis plantée. Et ce désir auquel on n'a pas répondu. Je devrais me reprendre. Je sais pas comment à vrai dire. Il y a tant de belles choses qui m'entoure. Tant de belles choses. Qui ne me suffisent pas. J'ai besoin d'autre chose. De plus grand. De plus beau. Même tout l'amour du monde ne pourrait me l'apporter. C'est plus grave. C'est trop tard. C'est ma négativité de cette soirée qui parle. Je m'emporte seule sur ce terrain glissant qui m'empêche de vivre de belles choses. Je devrais tout lacher. C'est mon rêve. Mais, ça serait tout gâcher. Tout ce que je dis ce soir n'est rien ça n'a pas de sens. Parfois je suis comme ça. Je crois que ça m'arrange parfois. Je vais peut-être pleurer ce soir. Ou même rire encore. Je ne sais pas. L'être humain est quelque chose ou peut-être quelqu'un de bizarre. Je me suis pas souvent comprise. Et là, c'est l'incompréhension totale. Je m'en vais. Adieu.