Ma vie est un éternel tourniquet.

Au début, tout est beau, tout est grand.
Je rêve. Et c'est très agréable.
Mes cheveux volent dans le vent léger du tourniquet.

Puis, il prends de la vitesse, c'est de plus en plus fort,
De plus en plus passionnant.
Mon rêve est là, au creux de ma main.
Je le touche, je le vois, je l'aime.

Et, un jour, le tourniquet va tellement vite que je m'envole, avec mon rêve.
Mon rêve est tellement loin qu'il me laisse là, seule.
Et je m'écrase contre la réalité.

Le tourniquet s'est arrêté de tourner. Mon rêve s'est envolé.

Et tout recommence...

C'est bizarre à expliquer. Je sais pas si c'est possible en fait. Ce que je ressens. Ouais, je sais pas pourquoi je le ressens. Ce vide alors qu'il devrait être à jamais plein. Cette impression que je me suis plantée. Et ce désir auquel on n'a pas répondu. Je devrais me reprendre. Je sais pas comment à vrai dire. Il y a tant de belles choses qui m'entoure. Tant de belles choses. Qui ne me suffisent pas. J'ai besoin d'autre chose. De plus grand. De plus beau. Même tout l'amour du monde ne pourrait me l'apporter. C'est plus grave. C'est trop tard. C'est ma négativité de cette soirée qui parle. Je m'emporte seule sur ce terrain glissant qui m'empêche de vivre de belles choses. Je devrais tout lacher. C'est mon rêve. Mais, ça serait tout gâcher. Tout ce que je dis ce soir n'est rien ça n'a pas de sens. Parfois je suis comme ça. Je crois que ça m'arrange parfois. Je vais peut-être pleurer ce soir. Ou même rire encore. Je ne sais pas. L'être humain est quelque chose ou peut-être quelqu'un de bizarre. Je me suis pas souvent comprise. Et là, c'est l'incompréhension totale. Je m'en vais. Adieu.

Les amis. Ce sont des gens qu'on apprécie, avec qui on rit, vit et s'épanouit. Ils sont à l'écoute et nous, on les écoute. Et puis, on croit qu'on a plein d'amis. Quand on va pas bien, on sait qu'ils sont là, aussi, pour ça. Et puis, parfois, il nous prends de vouloir tout raconter, de parler, parler, sans s'arrêter, pour débiter tous nos espoirs, pensées, malheurs, bonheurs et vider, ainsi, notre sac. Et quand cela arrive, on se rends compte qu'on ne sait pas à qui le dire. On ne voit personne et on ne sait pas qui appeller, on ne sait pas si cette personne voudra tout écouter, on suppose que ça ne l'intéressera pas... Alors, on se tait. Et on se rassure en lui parlant à Lui. Parce-que Lui, il est toujours là.

Je pense avoir fait le bon choix.
Certes, il ne seras pas facile.
Mais bénéfique.
Et sinon, tanpis.

L'amour n'est que déception.
Pourtant, c'est ce que tous les être humains cherchent.
Mais, est-ce vraiment cela qu'il faut trouver ?
Je suis sûre qu'il y'a quelque chose de meilleur.

Justement, tout le monde en parle.
Mais, pourquoi ?
Ca sers à quoi, merde ?
A foutre le cafard aux célibataires ?

Et puis, ils font comme s'ils étaient heureux.
Mais, c'est qu'une illusion.
Les films font croire que l'amour existe.
La musique aussi.

A quoi bon chercher l'âme soeur qui n'existe pas ?
Y'a personne qui me ressemble assez pour continuer.

C'est pour ça que j'ai choisi.
J'ai choisi de ne plus y croire.

Il y a des moments d'humiliations tels que vous auriez envie de vous enfuir dans un trou de souris... pendant un siècle environ, pour être sûr que vos prédateurs sont bien morts et qu'il ne vous revoient plus jamais.
Et c'est à ce moment là, qu'il y a des gens qui, pour vous enfoncer encore plus, et, par la même occasion s'élever, leur dit qu'il s'est "expliqué" avec vous, ou plutôt qu'il a "mis les points sur les "i"" avec vous ! Comme s'il y'avait besoin de cela !

Justement, c'est pire qu'il le soit. Il n'aurais jamais dû dire ça. Même pas le penser.
Mais, c'est ce qui s'est passé.

De toutes façons, comme dirait mon nouvel ami, ça n'existe plus. Pas à long terme.
C'est éphémère. Et puis, je ne vois pas ce qu'il y a de si beau là dedans. La meilleure chose qui puisse exister là dedans, c'est le rêve et l'espoir qu'il suscite.

Et puis, j'en ai marre de penser. J'en ai marre de me faire avoir.

Alors, Adieu préférence et admiration pour cet être. Et d'ailleurs, pour tout être.
Pourquoi ?
Parce-que je ne suis que le poisson dans leur filet.
Et, un poisson est un poisson. Ca se débat, mais se fatigue, et ça finit toujours dans la casserole, puis dans l'assiette.

Mais, dans mon monde, le poisson est un plat qui se mange froid.
Comme la vangeance.

Malheureusement je ne peux pas faire ce que j'aimerais.
Adieu ma dignité. Va pour l'humiliation et la non-vengeance.